L’Association Actival s’est rendue à l’assemblée plenière du Conseil Economique et Social Régional afin de faire connaitre sa ferme opposition au projet de Traversée Centrale des Pyrénées et de réclamer un vrai débat sur ce projet.
L’assemblée consultative devait initialement consacrer sa séance au transport de fret en Midi-Pyrénées. La modification de l’ordre du jour n’a pas fait renoncer les militants déterminés. Ces derniers ont dû longuement négocier pour qu’ une délégation puisse assister à l’assemblée dans l’Hotel de Région , le Président du CESR refusant dans un premier temps leur présence à cette séance pourtant publique.
Les autres militants de l’association, postés à l’entrée de l’Hôtel de Région, ont pu échanger avec des conseillers régionaux et des membres du CESR.
Cette action a permis d’évaluer la situation : un bon nombre d’élus du CESR et du CRMP ignorent l’ampleur du projet : au delà du franchissement des Pyrénées, la TCP s’inscrit dans un axe intercontinental de fret ferroviaire destiné à acheminer des marchandises en provenance d’Asie et d’Afrique.
Les conseillers du CESR pourtant soucieux de garantir des emplois localement et d’éviter les déséquilibres au sein du territoire régional soutiennent la TCP car il ne sont pas informés des implications véritables de ce projet.
Cette infrastructure n’apporte aucune garantie de développement local, elle renforcera même les inégalités sur le territoire. En outre, cet axe de fret est un leurre écologique : il vise seulement à bâtir une nouvelle artère d’échanges intercontinentaux pour injecter des millions de tonnes de marchandises supplémentaires.
L’association se réjouit de l’annonce du report de l’avis de l’Assemblée plénière sur le fret ferroviaire, remis à mars : les conseillers amenés à se prononcer n’ont pas eu accès à toutes les informations nécessaires pour se prononcer sur la TCP... Et pour cause : le président du CESR préside aussi l’association de lobbying de la TCP, Eurosud Transport. La présence du président du Conseil Régional n’a pas échappé à nos observateurs : qui peut imaginer dans ces conditions que ces conseillers ont bénéficié jusqu’à présent d’une information impartiale sur ce projet ?