Après l’élection d’un nouveau Conseil d’Administration composé de 9 membres, et l’adoption des comptes, elle a été l’occasion de faire le bilan des actions de l’association, de l’actualité de la Traversée Centrale des Pyrénées et de dessiner les perspectives d’action pour les années à venir. Un mot d’ordre : maintenir la pression !
Même si l’on entend moins parler d’une traversée des Pyrénées par une ligne Lourdes-Pierrefitte-Biescas, le projet reste l’objet d’un lobbying intense. Par exemple, l’association Aramip, regroupant les régions Midi-Pyrénées et Aragon, tenait ce week-end une réunion au Conseil Régional pour traiter entre autre de l’Exposition Internationale à Saragosse en 2008, et de la TCP.
Le problème est qu’à côté de ce lobbying régional orchestré par Aragon et Midi-Pyrénées, on a vu en mai 2005 l’émergence de NTP, l’association de Lannemezan qui anime la promotion d’une très hypothétique traversée en vallée d’Aure. Il faut croire qu’NTP est une véritable aubaine pour les politiques en place : la forte mobilisation contre la TCP rendait délicat tout soutien du département à ce projet soulevant l’indignation de la population et des élus. La naissance inespérée d’une association « citoyenne », a ainsi légitimé l’adoption d’une motion POUR que la TCP soit étudiée de près (Conseil Général, décembre 2005).
A côté du danger que représente ce soutien départemental à la TCP, un autre danger : une baisse de la mobilisation CONTRE la TCP.
Il serait dommage que notre opposition se laisse « étouffer » à cause d’une hypothétique traversée par la vallée d’Aure, qui ne convainc personne : ni les Etats, ni les régions. Et de fait, ce tracé est techniquement aberrant : pour faire un tunnel de basse altitude, il faudrait creuser plus de 60 km ! Nous aurions là le tunnel le plus long du monde ! Sans parler des problèmes environnementaux qu’une telle alternative ferait peser côté espagnol.
On comprend mieux pourquoi, après 1 an et demi d’existence, NTP n’a pas réussi à déclencher la moindre étude technique de faisabilité. Les seules études de tracés dont nous disposons à ce jour sont des études régionales qui désignent la vallée des gaves, large et peu encaissée.
Il faut maintenir la pression : notre mouvement d’opposition a très bien su se faire entendre à haut niveau. Le groupe de travail franco-espagnol, constitué depuis le dernier sommet bilatéral (oct. et nov. 2005), a bien pris note de l’opposition massive localement. Il semblerait que le groupe de travail étudie une alternative Atlantique.
Il faut donc attendre les résultats des études menées par le groupe de travail franco-espagnol. Mais ils restent très confidentiels. Une analyse de la répartition des flux sur l’ensemble de la chaîne est en cours, et en 2008 des études d’impacts pour chaque tracé envisagé doivent être engagées.
Un mot d’ordre actuellement donc : maintenir la pression !